Groenland

Je t'aime, tes yeux Groenland rivés sur la dernière terre d’avant la fonte
Ta peau de lait qui frissonne et s'expose au froid
Ta voix qui teinte loin dans les étendues neigeuses
Et me ramène à toi...
Toi, qui marque mon nord,
Et dont les moindres gestes se répercutent
Dans l'infini de mon cœur
Tes rires, tes glissades, tes fuites
Tes colères, tes luttes, tes espoirs
Tes perditions quand tu as mal
Et ta présence soudaine, inattendue
Vivante, et si intense
Qu’elle réchauffe mon haleine.
Je soufflerai sur tes doigts froids
Mille petits grelots de soleil
Ça sera comme un igloo au cœur de la tourmente
Nous oublierons nos maux
Ton regard plongé en moi
Tempèrera mon cœur
Que sa chamade épuise
Tant que tu n’es pas là.
Mon regard, puisse-t-il
Te caresser, fondant
Dans un geyser
Où tu riras, abandonnée
À la vie, à la joie.

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