Nuit

Juste laisser se déployer
Le cœur de la nuit – et s’y lover.
Dans le chuintement feutré,
Balancier, entre terre et mer,
Le cœur s’ouvre.
Epices du couchant, colonnes fraiches,
Assourdissantes, vraies,
Qui labourent nos êtres.
Embruns de charrue,
Houle de charme et peupliers,
Gîte éparse de brume,
Cèdre et merles à l’acmé
De la respiration.
Roseaux, landes et petits ducs enchevêtrés,
Dans le filigrane sonore
De la portée
D’une émotion :
La nuit m’enlève et me ravit.

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